Toutes les photos issues de ce voyage en Amérique du Sud ont été prises avec un objectif de 50mm. Cette focale est la plus proche de la vision humaine, c’est-à-dire qu’elle ne rapproche pas le sujet, ni ne l’éloigne. Ainsi, vous pouvez apprécier à quelle distance ces 3 vigognes m’ont laissé m’avancer vers elles ! C’est un animal sauvage et je n’en revenais pas de leur tranquillité. Soudainement surpris par la neige et le froid, je venais de mon côté de redescendre au plus vite d’une altitude déjà élevée sur le volcan Chimborazo et j’étais très excité de voir ces animaux se détacher sur le blanc fraichement répandu. La vigogne est le plus petit des camélidés. Pour vous donner une idée, sa hauteur au garrot se situe entre 75 cm et 1 m, elle mesure de 1,20 à 1,80 m de long et son poids moyen est de 50kg. Elle est plus petite et aussi plus délicate que les guanacos, lamas et alpagas que l’on voit aussi en Amérique du Sud. Son pelage chaud est d’une extrême finesse, plus encore que le cachemire ou l’alpaga, uniquement la soie reste plus fine dans les fibres naturelles. Son exploitation est strictement encadrée et limitée pour protéger l’espèce, ce qui en fait la laine la plus chère au monde. Son prix au kilo peut varier de 300 à 600 euros, c’est-à-dire qu’il vous faudra débourser en moyenne 3 000 euros pour un pull confectionné en laine de vigogne ! Je n’ai pas de pull mais le cadeau qu’elles m’ont fait en me laissant les approcher et les photographier fut pour moi d’une bien plus grande valeur.