Généralement on vient à Uyuni en Bolivie à plus de 3600m d’altitude pour aller poser son petit grain d’humain sur le plus grand désert de sel au monde. Dans cet espace naturel et sauvage, on ne s’attend pas forcément à découvrir des carcasses de monstres à vapeur. A la fin du 19ème siècle une ligne de chemin de fer permettait de transporter les minerais tels que de l’étain, l’argent et même de l’or extraits en Bolivie, jusqu’à l’océan pacifique. En exportant par bateau ses richesses la Bolivie rêvait d’un essor économique phénoménal. Mais en 1904, des suites de la guerre du pacifique, elle perd son accès à la mer en le cédant au Chili. Les trains n’ayant ainsi rapidement eu plus d’utilité économique s’exposent depuis lors à l’ouvrage du temps dans un cimetière aux allures de musée à ciel ouvert. Nous sommes le 24 décembre, les Boliviens colorent cette journée par une sortie en famille sur le site et moi je m’apprête à passer un noël en blanc au milieu du Salar.