Le plateau semble bien calme et tranquille mais ne vous y fiez pas… Il n’est tout simplement pas encore l’heure d’entrer en scène ! Chacun à son poste sous le soleil matinal de Valparaiso réserve pour l’instant ses forces pour mieux les engager par la suite dans une bataille qui sera sans merci. C’est en effet vers midi que les hostilités vont s’ouvrir, quand les étals seront vides et que les pêcheurs rejetteront les entrailles des poissons à la mer, à ce moment une vraie foire d’empoigne pourra commencer ! On imagine bien ce pélican chaque matin roi au milieu de ses sujets et chaque midi contraint de capituler sous les lois du nombre et du plus fort. Il faudra cependant reconnaitre qu’après la révolution, après que les goélands ne lui auront laissé que ce qu’ils auront négligé ou pas pu contenir dans leurs becs, ce pélican n’aura rien perdu de sa superbe et reviendra le lendemain. Mettant son orgueil de côté, comme le personnage de Brel en quête d’amour attendait encore et encore Madeleine sous la pluie, il reviendra sous le soleil avec ce même espoir renouvelé pour dégotter un peu de sa nourriture quotidienne.