Au pied de la cordillère blanche s’étend la vallée de Huaylas sur près de 180 km, cette région est surnommée la suisse péruvienne pour ses montagnes enneigées et escarpées. Caraz Dulzura est le dernier village d’un périple que fit ici Antonio Raimondi, un explorateur italiano-péruvien du 19ème siècle. Pour illustrer ses aventures il a renommé chaque village en l’enrichissant d’un qualificatif résumant ce qu’il y avait vécu. A Recuay le premier village, ses notes précieuses lui furent volées ainsi il le nomma « Recuay ladronera » (Recuay Voleuse) ; puis à Huaraz, maintenant la capitale de cette région, il tombe amoureux d’une fille qui le rejette ainsi il requalifie la ville du nom de Huaraz presunción (Huaraz Présomption, au sens où en fait il s’est fait des films !) ; à Carhuaz (je vous rassure il n’y a que 5 villages…), pour oublier sa déception amoureuse il fait la fête, se rend ivre et nome le village « Carhuaz Borrachera » (Carhuaz ivresse) ; arrivé à Yungay visiblement ça va mieux et subjugué par la magie des lieux il l’appelle « Yungay Hermosura » (Yungay beauté). C’est une aparté, mais malheureusement le village fut totalement rasé en 1970 par un tremblement de terre ne laissant que 400 survivants sur 22000 habitants. Heu.. je ne voulais pas casser l’ambiance mais bref !
Enfin quand il arrive à Caraz, on lui offre de la confiture de lait (« manjar » ou « dulce de leche »: friandise très appréciée des sud-américains) et du miel, ainsi il donne à ce dernier village le nom de « Caraz Dulzura » (comme Caraz Douceur). Cette photo est tout simplement prise sur la place centrale de Caraz Dulzura toujours connue pour ses petits gâteaux que je n’ai pas manqué de déguster.