Mais quel est cet homme vers qui le regard se tourne ?
Cet homme à qui l’on écrit des alexandrins
Pour en voir le visage ou pour prendre sa main
Mais quel est cet homme lui devant qui l’on ajourne
Nos hésitations à se risquer vers demain ?
N’attendant aucun autre regard que le sien
Mais quel est cet homme lui grâce à qui l’on s’allège ?
Mais quel est cet homme qui nous en brule les lèvres ?
Qu’on enterre le langage, son regard se lève
Mais quel est cet homme pour qui l’on sort ses couleurs ?
Comme un artiste se prépare avant sa peinture
Comme une toile impatiente de se voir au mur
Mais quel est cet homme qui nous efface nos douleurs ?
Quand un seul rayon de son regard nous assure
Que le monde nous attend, que le monde n’est pas dur