Allongé sur le divan
De monsieur Bonnenfant
Le funambule inconscient
Cherche la bascule
Alors s’ouvre ma bouche et je les entends
Ces grelots de mots gênants
Qui tintinnabulent, qui tintinnabulent
Assoupi dans le métro
Titubant de mes mots
Le funambule sans repos
Cherche la rime en « ule »
Et quand s’ouvrent les portes, un wagon de garçons
Déraisonne mon pantalon
Qui tintinnabule, qui tintinnabule
Détendue la corde raide
De mon attrape-rêves
Le funambule se relève
Comme un somnambule
Et quand sonne le jour, que mes heures sont mûres
Dans les matins les plus durs
Ca tintinnabule, ça tintinnabule
Etourdi un peu plus loin
Dans c’train-train quotidien
Le funambule est coquin
Une sacrée crapule
Et quand serre la foule, que me touchent les corps
Résonne un commun accord
Qui tintinnabule, qui tintinnabule
Installés au restaurant
En garçons élégants
Le funambule impatient
Avance la pendule
Et quand tourne le temps, que dressent les aiguilles
Coucou casse ma coquille
Et tintinnabule, et tintinnabule
Fatigués, serrés, étreints
Dans les draps du matin
Le funambule est chagrin
Rien ne le stimule
Alors s’ouvre ma bouche et c’est tellement mignon
Quand j’entends l’air d’un garçon
Qui tintinnabule, qui tintinnabule